Les trésors des musées
Grâce à leur système de gestion de collections, les musées possèdent des données dont la valeur ne cesse de croître. Les données sont à la base de la connaissance des collections. Si l’on parvient à en extraire les richesses sous forme d’information, il doit être possible de raconter quelque chose de fascinant au public. La question qu’il faut se poser, c’est alors : qu’est-ce que le public trouve fascinant?
Cette question n’est pas équivalente à : que veut le public ? Le public ne sait pas toujours ce qu’il veut.
Si vous utilisez Facebook depuis longtemps, vous avez peut-être, au début, cru qu’il suffirait, pour faire valoir votre point de vue, de publier des “textes intelligents”. Par la suite, vous vous êtes sans doute dit qu’il valait mieux proposer des enregistrements audio. Mais maintenant, vous savez que, pour susciter l’intérêt de personnes immergées dans les réseaux sociaux, il va vous falloir mobiliser toute une batterie de compétences audiovisuelles. Heureusement, les musées, bien qu’ils n’aient pas été les plus rapides pour lancer des expériences de multimédia enrichi, gardent l’avantage de pouvoir puiser dans les plus incroyables collections qui soient.
Tout comme d’autres organismes ou institutions, les musées ont eu à confronter plus d’un problème ces dernières années, tels que le retour sur investissement (ROI), le coût de produits à cycle de vie court, ou encore la Propriété Intellectuelle. Aujourd’hui, il est important qu’ils s’investissent pleinement dans l’âge numérique et en satisfassent les exigences.
Cela vaut donc sans doute la peine de consacrer un peu de temps à l’examen de ces 5 axes stratégiques qui sont susceptibles d’aider les musées à diffuser leurs fabuleux trésors à travers le monde.
ACCESSOIRES POUR MUSÉES « TENDANCE »
L’apparition de vêtements intelligents est une opportunité puisqu’elle amènera à transporter avec soi de l’information et des connaissances correspondant à son profil personnel. Les offres actuelles se focalisent sur des équipements utiles à la santé, mais on peut s’attendre à ce que les fabricants mettent sur le marché toutes sortes d’accessoires en rapport avec la vie quotidienne.
Les perspectives les plus stimulantes pour les collections sont sans doute à chercher dans ce qui se rattache aux expériences participatives. Lorsqu’utilisés avec une technologie connexe telle que celle des iBeacons, les collections et les récits éducatifs seront livrés au public en recourant à des concepts qui lui sont déjà familiers. Parmi les pistes à suivre : la « gamification », la réalité augmentée et le “pair-à-pair”.
L’AUDIOVISUEL COÛTE MOINS CHER QUAND ON A DES AMIS
Les institutions sont favorables au partage, et réussissent à délivrer une information collectée avec ingéniosité et présentée avec soin, ce que sait apprécier le public. Comme les moyens audiovisuels coûtent cher, les musées ont intérêt à les mettre en commun autant que possible, de manière à ce que chaque musée puisse, facilement et à moindre frais, les utiliser à son tour. Cela ouvrira de plus vastes horizons, le public bénéficiant d’une « expérience enrichie » de fait.
De nos jours, si l’on présente répétitivement les mêmes biens, cela engendre vite la lassitude, aussi les musées doivent-ils s’attacher avec intelligence à les présenter sous de nouvelles formes ; s’ils veulent voir leurs principaux atouts apporter toujours quelque chose de frais, actuel et excitant. C’est un défi majeur, qu’ils peuvent relever à plusieurs.
« IN VIRAL WE TRUST », LA CIRCULATION ENTRAÎNE LA SATISFACTION
Les musées peuvent trouver dans les réseaux sociaux un prodigieux vecteur de communication. Fonctionnant à l’extrémité opposée du spectre dont relève la diffusion ciblée, ces réseaux offrent une exposition fortuite aux marchés et aux personnes. La plupart du temps, le musée initiateur est loin d’imaginer toutes les possibilités obtenues. Les réseaux sociaux sont notamment propices au surgissement d’événements qui, pour une raison inattendue, vont provoquer un engouement exceptionnel, dont le mode de propagation est qualifié de « viral ». Avoir des données et des informations disponibles à ce moment-là peut donner une visibilité fabuleuse aux musées.
Entrer dans la ronde des réseaux sociaux et de l’internet social est d’un coût dérisoire; maintenir l’information est là où les coûts augmentent. Il faut certes veiller à ce que l’alimentation continue du pipeline des réseaux sociaux ne se fasse pas au détriment de la créativité. Il est essentiel d’avoir un puits profond de matériau solide et intéressant pouvant alimenter à un rythme régulier les réseaux sociaux, ce que les musées, du fait qu’ils disposent d’un silo d’œuvres d’art et autres biens précieux, peuvent faire.
Les réseaux sociaux ont une capacité étonnante à susciter la participation. La taxinomie sociale, ou « social tagging » comme on l’a appelé, a augmenté la valeur des collections. On compte très peu de retours d’expérience négatifs ou de commentaires de mauvaise foi, alors que le dialogue ainsi établi avec leur public permet aux musées de collecter une information qui ajoute de la valeur à ses biens racontant l’histoire du monde dans lequel nous vivons.
SALUT, ÇA VOUS DIRAIT D’ACHETER UN DINOSAURE ?
On peut s’attendre à ce que, dans un proche avenir, les musées en viennent à faire de la micro-vente et tirent profit de la monétisation de petites choses vendues en ligne. Il n’est pas facile de deviner quelles seront les caractéristiques de ce marché, et comment les musées pourront s’en servir. On manque d’expérimentations dans ce domaine.
Mais ce qui est sûr, c’est que les consommateurs sont plus enclins à attribuer de la valeur à un produit qu’ils ont dû payer, tout particulièrement s’il bénéficie d’une bonne présentation et d’une bonne publicité. Même si les musées n’en sont qu’aux débuts de leurs relations avec le monde publicitaire, il y a fort à parier qu’ils réaliseront des profits importants s’ils utilisent judicieusement les nouveaux circuits du web.
PROTÉGER VOS BIENS
Les objets que détiennent les musées ont une valeur en soi. Comment votre système de gestion de collections peut-il vous aider à protéger ces biens ? En premier lieu, il faut penser à les numériser et à les photographier. C’est fondamental pour qu’en cas de vol, vous puissiez prouver qu’ils vous appartenaient. Ce n’est pas toujours une opération pratique à effectuer, mais il faut la faire, au moins pour les pièces maîtresses et d’un montant élevé de votre collection.
Pour protéger physiquement vos collections, vous devez introduire des contrôles environnementaux et utiliser des antivols.
A l’aide de techniques de cartographie/plan d’étages, vous pouvez avoir rapidement accès aux informations concernant les pièces maîtresses, en cas de déclenchement du « Disaster Recovery Plan ». Combien de musées ont ce niveau de détail tenus à jour dans leur DRP ?
Il existe d’autres outils aidant les musées à se prémunir contre les menaces planant sur les collections, comme la gestion intégrée des organismes nuisibles (Integrated Pest Management).
Les étiquettes RFID, quant à elles, permettent de tracer les objets, de mesurer l’environnement et de disposer d’antivols efficaces, tout particulièrement quand intégrées au système de gestion de collections. Les étiquettes RFID destructibles sont utilisables pour sceller boîtes, armoires et salles de réserves. Quand un opérateur, au moment d’un contrôle, consulte son lecteur RFID et constate que ses étiquettes destructibles sont intactes, il peut en déduire aussitôt que ses réserves n’ont subi aucun changement, ce qui lui fait gagner beaucoup de temps.
En matière de sécurité, il ne faut pas négliger les portiques qui, situés aux points de sortie et pouvant activer un signal en cas de détection de puces RFID, vous mettent à l’abri du vol ou de déplacements d’objet non autorisés.
Par ailleurs, le RFID, c’est aussi un moyen d’améliorer sa connaissance du public: le recueil de statistiques sur les usages constatés ainsi que sur les déplacements des clients peuvent déboucher sur des initiatives visant à accroître le Retour sur investissement.