En avril, nous avons accueilli notre nouveau Directeur Technique, Dave Thomas, dans l’équipe d’Axiell. Dave apporte une riche expérience au sein de fonctions de gestion de l’information et des technologies, couplée à une passion pour les données et leur capacité à transformer et façonner positivement l’avenir de notre société.
Dave a évolué au sein de grands musées, archives, bibliothèques, organismes de recherche et organisations du secteur privé, … riches en informations, notamment le Musée d’Histoire Naturelle du Royaume-Uni et les Conseils de Recherche Britanniques.
Chez Axiell, Dave est responsable de la recherche et du développement, de l’infrastructure et de l’investissement continu d’Axiell dans les solutions en ligne pour le secteur culturel.
Je me suis entretenu, virtuellement, avec Dave pour mieux comprendre sa personne et sa vision pour Axiell.
Racontez-moi, comment avez-vous débuté dans le secteur de la muséologie ?
J’ai commencé par un diplôme en sciences de gestion et en biologie. La biologie était une de mes passions, mais j’ai découvert que j’étais meilleur en sciences de gestion. Ensemble, ces intérêts ont défini ma vocation plus large, à savoir apprendre comment la société et la nature marchent ensemble, la manière dont la vie fonctionne ainsi que ce qu’elle renferme de précieux.
Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai intégré le secteur financier du monde automobile, très compétitif. J’ai commencé par répondre au téléphone au service d’assistance, où j’ai appris à connaître le client, ses besoins et ses attentes vis-à-vis des entreprises.
J’ai continué à évoluer dans le secteur privé durant dix années, mais mes passions ont fini par me rattraper. Je souhaitais faire quelque chose d’utile, mais je ne voulais pas non plus gâcher mes compétences et mon expérience issues du secteur privé.
J’ai rejoint les Conseils de Recherche du Royaume-Uni (UKRC), en tant que responsable de la stratégie et des programmes informatiques, puis après quatre ans, je suis devenu directeur de l’information. Dans le cadre de ces fonctions, j’ai supervisé l’équipe informatique et la branche « Recherche et bibliothèques universitaires » de l’institution. La moitié de mon temps était également consacrée à l’évaluation d’actifs informatiques au Royaume-Uni, afin de trouver de nouvelles manières de générer de la valeur en les partageant et en créant des connexions de données plus poussées. À l’époque, la science se concentrait de plus en sur les données, et j’ai pu participer à l’élaboration de politiques d’information ouvertes pour la recherche britannique afin de promouvoir le partage et l’utilisation d’informations.
En lien avec ma passion pour la biologie, je travaillais sur des projets de données interprétant les évolutions de la nature à l’échelle mondiale, combinant les recherches atmosphériques et océanographiques. Nous examinions les données du Royaume-Uni et les comparions à celles d’échelle mondiale concernant le changement climatique. Ce domaine était un équilibre entre mes passions et mes compétences.
Lorsque le poste au Musée d’Histoire Naturelle s’est présenté, c’était la prochaine étape logique pour moi. J’ai passé sept années extraordinaires à travailler au sein de l’institution et de la bibliothèque de recherche, en me concentrant sur des sujets tels que la mobilisation des clients et la transformation des données des collections.
J’ai ensuite effectué trois années de consultation en freelance afin de travailler sur les données d’autres institutions, avant de rejoindre Axiell.
Et qu’est-ce qui vous a attiré vers Axiell ?
Lorsque je travaillais au Musée d’Histoire Naturelle, je me suis familiarisé avec Axiell, qui est une organisation de premier plan composée de personnes passionnées et inspirantes. Axiell a la tâche unique d’aider un secteur avec peu de moyens financiers, l’objectif étant de mettre en avant les collections et les bibliothèques au sein de la société.
Axiell peut le faire à grande échelle pour un large éventail d’institutions grâce à sa grande base de clients, son personnel exceptionnel et ses bureaux à échelle locale. C’est une mission qui me tient à cœur.
Dans nos institutions clientes, la valeur des connaissances des employés et de leurs objets est de plus en plus critique dans ce monde digital en mutation perpétuelle. Axiell s’efforce de fournir des produits faisant progresser le travail de ces institutions dans un monde qui se numérise rapidement. Je suis heureux de pouvoir consacrer mon temps et mon expérience à cette mission.
J’apprécie également qu’Axiell soit une entreprise internationale. Après être né au Pakistan, j’ai été élevé à l’étranger en Papouasie-Nouvelle-Guinée, puis j’ai vécu au Botswana et en Égypte. En tant que citoyen du monde, je me suis toujours promis de faire un travail international, et pouvoir le faire dans un secteur que je comprends et que je chéris est une grande chance pour moi.
D’après vous, qu’est-ce qui fait avancer la technologie dans les musées en ce moment ?
Le mot « expérience » me vient à l’esprit. Les musées, les bibliothèques et les archives ne peuvent plus se concentrer sur l’expérience individuelle de chaque visiteur, mais doivent plutôt les intégrer dans le cadre d’une série d’événements construisant des relations durables avec ceux-ci. Ils doivent développer le mécénat et approfondir leur impact social, c’est un défi de taille.
La question aujourd’hui est de savoir comment atteindre un plus grand nombre de personnes et acquérir de nouveaux visiteurs. Et ensuite, comment les mobiliser ? Comment les inciter à s’engager plus activement ?
David Attenborough a un dicton : « Personne ne protégera ce qui ne l’intéresse pas ; et personne ne s’intéressera à ce qu’il n’a jamais vécu. » L’institution moderne doit élargir les méthodes par lesquelles le public peut faire l’expérience de ses biens et de sa programmation, afin d’élargir également la protection et l’engagement autour de ces biens.
Les moyens numériques ont transformé ce processus.
Une partie de mes trois années en tant que consultant freelance a consisté à faire des recherches sur le secteur « ALM » (Archives, bibliothèques et musées) pour comprendre comment accroître la portée et l’impact vis-à-vis de nos communautés. Les musées et les bibliothèques risquent de demeurer des lieux de mémoire, au lieu de renforcer leur rôle en tant que vecteurs sociaux de la culture, de l’engagement et de l’inspiration.
Les musées sont naturellement les conservateurs et les gardiens de la connaissance dans le monde réel, mais ils se rendent compte que le contrôle des ressources n’est plus aussi important que l’accès à ces ressources.
De même, certaines personnes ont une vision très traditionnelle des bibliothèques, qu’elles considèrent comme de simples passerelles d’information, alors que celles-ci comptent parmi les lieux les plus créatifs, les plus réactifs socialement et les plus innovants de nos communautés. Les bibliothèques agissent comme des centres sociaux locaux, offrant des ressources qui vont bien au-delà des connaissances contenues dans leurs livres.
Pour offrir toute cette valeur ajoutée, il faut proposer une meilleure expérience digitale. Le numérique est le moyen par lequel les musées et les bibliothèques donnent accès à la connaissance, à l’engagement et à la possibilité d’expérimenter.
La richesse de ces institutions ne se limite pas aux biens qu’elles abritent, mais il s’agit aussi de cohésion sociale, de vies transformées, de personnes incitées à apprendre et à vivre une vie plus riche.
Qu’aimeriez-vous qu’Axiell fasse ces prochaines années ?
Je parle souvent de confiance et de patience. Axiell est en excellente position en tant que leader du marché, mais j’aimerais que nous proposions des solutions aisées pour évoluer vers les solutions les plus solides afin que nous puissions offrir des avantages plus importants pour nos clients.
Plus nous pourrons harmoniser l’offre de nos clients vers des produits de pointe, plus nous saurons les satisfaire.
De plus, je n’ai rencontré aucun secteur où le numérique ne soit pas au coeur des priorités, et c’est ce qui va nous faire avancer. J’aimerais faire prendre conscience que nous créons des communautés et que nous rassemblons les clients autour d’une technologie répondant aux besoins actuels et anticipant l’évolution des besoins à venir.
Et nous pouvons créer des solutions encore plus innovantes pour nos clients en recherchant et en adoptant des technologies novatrices telles que l’Intelligence Artificielle (IA), les systèmes de confiance comme la Blockchain, ou les technologies de numérisation.
Récemment, dans le cadre de mon activité free-lance, j’ai travaillé avec le Collections Trust et l’Open Data Institute sur les données ouvertes liées et le recours à l’IA afin d’améliorer la qualité des métadonnées. Ce travail a clairement démontré que le partage des données va devenir de plus en plus important.
Lors de mon activité free-lance, j’ai donc dirigé une collaboration entre des musées nationaux et locaux afin de trouver des moyens pour rassembler les collections et sensibiliser le public. Le numérique offre de nouvelles solutions immersives pour mobiliser les différents publics, mais surtout des moyens d’enrichir les métadonnées, de générer du contenu et de connecter le matériel pour élaborer des récits localisés et personnalisés entre des collections de différentes institutions.
Des technologies telles que la reconnaissance d’images et l’IA générative semblent très techniques, mais elles ne le sont pas tant. Elles constituent la clé permettant de trouver de nouvelles façons d’exploiter les importantes ressources de données dont disposent déjà nos clients.
Dans mon rôle chez Axiell, je souhaiterais intégrer cette technologie dans nos offres. Nous n’en sommes qu’aux prémisses et nous cherchons une institution partenaire pour faire une démonstration de principe, mais je me suis engagé à faire avancer les choses.
Qu’est-ce qu’Axiell peut améliorer ?
Nous avons mis en place des équipes performantes et établi des partenariats avec des fournisseurs de logiciels de pointe dans le monde entier. Comment pouvons-nous communiquer et partager plus avec notre personnel et nos utilisateurs ? Nous avons une grande diversité de clients et de partenaires ayant tous des connaissances remarquables à partager. C’est une telle valeur ajoutée pour Axiell qui pourrait être davantage optimisée, d’autant plus que nous sommes répartis géographiquement. Nous devons agir virtuellement et unir nos forces.
De cette manière, les objectifs d’Axiell sont les mêmes que ceux de nos clients : créer des liens plus solides, construire des communautés engagées et accroître notre portée et notre impact grâce au numérique.
Merci Dave, d’avoir pris le temps d’échanger, et bienvenue dans l’équipe d’Axiell ! Vous pourrez rencontrer Dave à l’une de nos prochaines conférences d’utilisateurs, en Europe ou en Amérique du Nord.
